Nanako 06

Publié le par Mademoiselle D

16e jour, matin

  Tout va bien. Le bateau avance, les réserves semblent infinies, la mer et calme et le temps bien dégagé. Le chat est revenu. Il ne se mpontrait plus depuis le début de ma baisse de moral. Il joue souvent avec ma lance, en la poussant vers le bord avec ses petites pattes et le bout de sa truffe. Je l'ai grondé deux jours avant de remarquer qu'il alternait son petit jeu avec des redressements brusques vers la mer, en suivant des yeux quelque chose que je ne pouvais pas voir.
J'ai compris ce matin qu'il voulait simplemebnt m'inciter à pêcher, ne pouvant pas le faire lui-même. J'ai donc attaché une corde à ma lance et j'ai commencé à m'entraîner. Les premiers essais n'ont pas été bien concluants, des plaques de vase ou d'algues ont été remontés par dizaines, à ma grande déception. Mais mes efforts commencent à porter leurs fruits; les poissons que j'attrape sont de plus en plus gros. Le chat a l'air aux anges, et je ne dois plus puiser dans les réserves pour le nourrir. Il a aussi l'air d'apprécier les algues séchées, qu'il mâchonne pour les jeter à la mer une fois qu'il s'est lassé. Ce chat est vraiment très intelligent. Et propre! Je n'ai jamais vu de saletés à bord. Mais je voudrais bien qu'il dorme avec moi. Au lieu de cela, il reste assis devant la porte jusqu'à ce que je m'endorme. Et au matin, je le retrouve couché dans la cale, près des oeufs qui continuent à apparaître mystérieusement.

Il faudra que je songe à lui donner un nom, à lui aussi.
...
Cerebros, c'est pas mal. Ou Einstein. J'y réfléchirai plus tard, je comence à avoir faim et la chat me harcèle.


16 jour, après-midi

Le chat semblait vouloir aller dans l'eau, alors je l'ai attaché à une corde et je l'ai descendu doucement. Je n'ai finalement pas été surprise de voir qu'il n'avait aucunement peur de l'eau. Il a barboté tranquillement pendant quelques minutes, puis il s'est mis à gratter doucement la cale du bateau. Je l'ai remonté doucement, pour voir qu'il serrait un gros poisson entre ses mâchoires, l'air tout fier. Il est parti se sécher au soleil, son poisson près de lui. Cela ne m'étonnerait pas qu'il fasse sécher aussi le poisson. Je ne m'étonne déjà plus de ses exploits. En tous les cas, sa compagnie me fait grand bien et égaye mon quotidien monotone.

Publié dans Nanako

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article